
Nous en rêvions depuis des mois, nous avons préparé sa création avec le plus grand soin, nous l’avons sélectionnée avec bienveillance, mais aussi avec rigueur. Nous sommes heureux et fiers de vous présenter la toute première promotion de l’École de l’Opéra de la Parole ! Que de sourires sur cette photo, que de parcours variés et projets en perspective… Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés jusqu’à l’Opéra de la Parole ? Nous laissons aujourd’hui la parole à un premier d’entre eux pour en faire son portrait.
Le portrait de Mourad, 25 ans, élève de l’école

L’EOP : Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Mourad : Je m’appelle Mourad, j’ai 25 ans et je viens du 18e arrondissement de Paris.
L’EOP : Comment as-tu connu l’École de l’Opéra de la Parole (EOP) ?
Mourad : C’est un ami, Antony, qui m’a emmené aux ateliers Youtubing (les ateliers « Éclats de Rires ») il y a deux ans. Pour moi, c’était un atelier d’expression libre : tu arrives le mardi soir, tu te lâches et après tu rentre chez toi. J’ai vraiment aimé le côté libre, en fait. Il y avait l’équipe et le matériel à disposition et on pouvait s’éclater en créant des vidéos.
L’EOP : Tu y allais pour parler de quoi ?
Mourad : Ça, ça dépendait des jours ou du moral, mais en général tu avais envie de parler un peu de toi.
L’EOP : Comment se sont passées tes premières semaines à l’EOP ?
Mourad : Pour moi, c’est la continuité des ateliers. Par contre c’est différent, il y a plus d’exercices, plus d’investissement. Il faut avoir un projet personnel, au début j’avais pas de projet mais je pense qu’on va le construire petit à petit. J’ai envie de donner le meilleur de moi-même. Il y a des gens qui veulent chanter, des gens qui veulent réaliser… Moi, je ne sais pas encore. Je pense que je serais plus dans la comédie, acteur. On est libre et c’est la personnalité de Lauréline Kuntz qui fait ça. Il y a plein de personnalités différentes et on peut faire ce qu’on veut.
L’EOP : Et l’école, c’était comment ?
Mourad : Jusqu’au collège, j’aimais pas trop l’école. Arrivé au lycée, j’ai eu un déclic et je me suis mis à travailler. Je suis parti en internat, c’est pour ça que j’ai commencé à travailler. J’étais vraiment top en classe, mais en contrepartie à l’internat j’étais un vrai fouteur de merde… J’ai eu plein de conseils de discipline ! Quand les profs et les éducateurs se rencontraient, ils avaient l’impression de ne pas parler de la même personne.
L’EOP : Est-ce que tu as des projets pour la suite ?
Mourad : J’ai été en contact avec des agences qui m’ont dit « je te prends » mais je n’ai rien fait derrière. J’avais toutes les coordonnées mais j’ai rien fait. Ça fait un an, mais je n’ai pas donné suite… Il avait l’air intéressant le mec, mais dans mon entourage c’est pas du tout ça… L’école c’est un challenge, c’est pour m’y mettre pour de bon. Moi j’ai jamais fait d’école de théâtre, mais pour moi l’EOP c’est pas une école de théâtre. Ces écoles-là c’est plus… chiant ! Ici, chacun s’intéresse aux projets des autres.
L’EOP : A qui conseillerais-tu de rejoindre l’école ?
Mourad : Je le conseille à toutes les personnes qui voudraient développer leur art. Si tu as un truc que tu veux mettre en pratique, tu as besoin d’une scène ou d’un public – parce que ton premier public c’est les gens avec qui tu travailles. Et Lauréline, elle est très forte pour t’accompagner, parce qu’avec elle tu es libre.
L’EOP : Et Grégoire de Castelbajac qui est toujours là avec sa caméra, ça ne fait pas un peu bizarre ?
Mourad : Ben non, tu es là pour ça ! La première fois que je me suis vu dans les vidéos, je me suis dit « Greg, le caméraman, il est bon ! ». Je rigole quand je me vois dans les vidéos, j’aime bien. Je les ai montrées à plein de gens, il y en a même qui ont cru que c’était pour de vrai, comme un documentaire !
L’EOP : Aimerais-tu ajouter un petit mot pour la fin ?
Mourad : Franchement, il faudrait plus d’écoles comme ça. Tu sais pas où tu vas, eh bien il y a l’École de l’Opéra de la Parole pour t’aider. Il faudrait que ce soit plus mis en valeur, ce serait top ! Ça me fait penser un peu aux X-Men, tu vois. Chacun teste ses pouvoirs et apprend à les maîtriser. Chacun peut se perfectionner dans ce qu’il fait.